hypothyroidie
Introduction
Les hormones thyroïdiennes sont
des molécules iodées qui jouent un rôle essentiel au cours des différentes
étapes de la vie (développement fœtal, développement psychomoteur,
développement intellectuel et neurologique, croissance, puberté) et permettent
de maintenir un équilibre parfait de tous les métabolismes et au niveau de
toutes les structures du corps (cerveau, cœur, muscles, os, articulations,
peau, phanères…).
Leur sécrétion se fait au
niveau du thyréocyte sous forme de T4
essentiellement, la T3 provient de la conversion en périphérie de T4 en
T3 ; la régulation est assurés par la TSH hypophysaire et la TRH
hypothalamique selon le système du Feed-back
*L’hypothyroïdie est définie par
une sécrétion insuffisante d’hormones thyroïdiennes :
*Soit par atteinte du thyréocyte : c’est l’hypothyroïdie
primaire
*Soit par atteinte de
l’hypophyse c’est l’hypothyroïdie secondaire
*Soit exceptionnellement par
atteinte hypothalamique : c’est l’hypothyroïdie tertiaire.
Diagnostic
La
symptomatologie est très variée car elle traduit l’hypo métabolisme qui touche
tous les tissus et systèmes, elle peut être résumée comme suit :
-Signes cardiovasculaires :
bradycardie, épanchement péricardique, angor.
-Signes digestifs : la
constipation est un signe majeur parfois révélateur de la maladie, parfois une
hypotonie vésiculaire, météorisme abdominal
-Au niveau des muqueuses,
l’infiltration va causer une raucité de la voix, des ronflements nocturnes, une macroglossie et parfois des apnées du
sommeil.
-Enfin les phanères sont
fragiles avec ongles et cheveux cassants, la
pilosité est raréfiée notamment aux sourcils.
-Signes neuromusculaires :
fatigabilité musculaire, crampes, enraidissement aux racines des membres,
hypertrophie musculaire.
-Les signes neurologiques sont
dominés par les paresthésies des extrémités, lenteur des réflexes et syndrome
du canal carpien ; plus rarement une hypoacousie par atteinte du
cochléaire.
Signes ostéoarticulaires : tendinites d’insertion,
infiltrations et tuméfactions articulaires avec parfois arthrites goutteuses.
Signes psychiatriques :
les manifestations dépressives, apathie.
Signes endocriniens :
troubles du cycle avec aménorrhée et parfois galactorrhée, frigidité, baisse de
la libido, dans les formes sévères insuffisance surrénale fonctionnelle.
Forme clinique
Hypothyroïdie
de l’enfant :
Le tableau clinique dépend de
l’âge et les signes les plus importants sont :
● Chez le
nouveau-né : Hypothermie,
constipation, léthargie, somnolence (enfant trop sage), prise de poids malgré
appétit diminué (l’enfant ne réclame pas ses biberons), hernie ombilicale,
persistance de l’ictère physiologique.
● Chez le
nourrisson :
Infiltration du visage, macroglossie, retard psychomoteur.
Chez
l’enfant : nanisme
disharmonieux, traits grossiers, infiltration cutanéo-muqueuse,
peau sèche, bradycardie, retard scolaire, débilité mentale et impubérisme à l’adolescence.
La sévérité
des conséquences de l’hypothyroïdie justifie le dépistage systématique chez
tous les nouveaux-nés par dosage de
la TSH au 5ème jour
Hypothyroïdie
et grossesse :
Les symptômes peuvent se confondre avec ceux
de la grossesse avec rétention hydro sodée, constipation, crampes musculaires
mais quand il y a une bradycardie avec troubles des phanères et anémie il faut
faire un bilan thyroïdien.
Les risques obstétricaux : décollement
prématuré du placenta, pré-eclampsie, hémorragie du post-partum.
Les risques fœtaux : retard mental et troubles neurologiques
irréversibles.
Ces risques justifient le dépistage faits chez
les femmes enceintes ayant des antécédents de pathologie thyroïdienne y compris
dans la famille.
lHypothyroïdie
du sujet âgé :
Ralentissement psychique, diminution de la
mobilité, troubles mnésiques et de l’équilibre, frilosité, constipation,
hypoacousie. Ces signes peuvent se confondre avec la sénescence, il est
important de chercher d’autres signes
comme la bradycardie.
Hypothyroïdies
frustres :
La maladie peut ne se manifester que par un seul signe
ou quelques signes discrets, constipation isolée, hypoacousie isolée, anémie
isolée parfois même aucun signe, c’est le bilan hormonal qui permettra de poser
le diagnostic
Formes
compliquées :
Coma myxoedémateux : actuellement très rare, son
pronostic est mauvais, surtout chez le sujet âgé, l’installation est
progressive avec bradycardie, hypothermie, hypotension et bradypnée, aréflexie, l’aspect est celui
d’un myxoedème généralisé
Prise en charge
consultez vos médecin